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La Vie Nouvelle Finances n°44

ÉDITO - ET LA VIOLENCE SOCIALE ...

Les médias en parlent – beaucoup – les violences physiques, les violences verbales.

Nous qui avons manifesté par millions dans les villes grandes et moyennes depuis quatre mois parlons de la violence physique des « black blocs » dans les manifs pour tenter de l’expliquer parce qu’elle nous choque.

Le fait de l’ultra gauche nous dit-on. L’actualité a aussi mis au jour la violence verbale et physique à l’égard des élus et de leur famille et les destructions ou tentatives de destruction de leurs biens. L’exemple récent du maire de St Brévin a fait la une des médias ; après les menaces, les tags, les insultes, sa maison et ses véhicules ont
été brûlés malgré ses demandes de soutien répétées aux représentants de l’État.
Mais il est formel, les responsables sont des membres de l’extrême droite qui ne toléraient pas qu’il ne se soit pas opposé à l’installation sur la commune d’un centre d’accueil de réfugiés.

Mais la violence est aussi une violence sociale générée par des réformes successives qui témoignent d’un mépris des difficultés rencontrées par de nombreux concitoyens.
La lutte en cours contre la réforme des retraites rejetée massivement dans la rue et dans les sondages en témoigne. Le président de la République et son gouvernement sont restés sourds aux appels à ne pas reculer à l’âge de 64 ans le droit à la retraite.

Que dire de la violence de la casse des services publics, de l’hôpital et de l’école notamment, piliers de notre démocratie, qui prive des milliers de citoyens d’un accès à leurs droits et induit la fracture numérique à laquelle sont confrontés les plus modestes créant une rupture d’égalité.
Les entreprises, elles, réclament toutes les aides et allègements de cotisations sociales auxquelles elles peuvent prétendre.
Une récente loi prétendument « anti-squatteurs » va faciliter l’expulsion de locataires débiteurs d’arriérés de loyers importants sans passer par l’intervention d’un juge.
Se retrouveront-ils « sans abri » alors que les listes d’attente pour les logements sociaux n’ont jamais été aussi importantes ?

La violence sociale s’exerce bien sûr également contre les manifestants, contre les grévistes. La lutte actuelle des salariés de l’entreprise Vertbaudet en grève pour obtenir une revalorisation de leurs salaires vient de donner lieu à l’évacuation musclée par les forces de police du piquet de grève.
Une salariée a été étranglée puis traînée à terre par les policiers et le délégué CGT a été enlevé devant son domicile par des soi-disant policiers en civil. Des faux policiers en civil ou des fascistes d’extrême-droite ?
Dans cette ambiance d’extrême tension, la Première Ministre veut renouer le dialogue social...

Au-delà de toutes ces mesures générées par un pouvoir capitaliste, l’inflation frappe de plein fouet la population, en particulier les classes modestes et moyennes tandis que salaires et pensions ne suivent pas le niveau d’inflation, particulièrement élevé dans l’agroalimentaire.

Quelques considérations qui expliquent que la colère monte, alors que les députés sont empêchés de voter contre la réforme des retraites par tous les recours possibles de la constitution .
Qu’ils persévèrent dans cette voie contribuant à susciter le vote RN qui prétend s’opposer à la réforme sans aucune action visible.

La CGT est de toutes les luttes contre ces avancées capitalistes et antidémocratiques et combat sans relâche les idées d’extrême droite. Nous ne lâcherons rien.

La Vie Nouvelle Finances n°44

Article publié le 7 juillet 2023.


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